Cette semaine, je célèbre le troisième anniversaire de mon « histoire de cœur », et c’est l’occasion d’en parler parce que oui, vraiment, c’est toute une histoire ! Tout a basculé pour moi à 43 ans, le 2 juin 2019. Ce dimanche-là j’ai littéralement fini à bout de souffle aux urgences du CH de Narbonne, persuadée d’être plus abattue par les allergies printanières que d’ordinaire. (Possiblement victime aussi du déni dans lequel je m’embourbe parfois quand les situations se dégradent trop vite).
Ma prise en charge a été rapide et c’est au bout de quelques heures seulement qu’on a découvert la présence d’un myxome (jugé de taille historique) logé dans l’oreillette gauche de mon cœur. J’ai été transférée au CHU de Montpellier dès le lendemain puis opérée à cœur ouvert 24 heures plus tard par le (magicien) professeur Frapier. L’opération s’est avérée beaucoup plus longue et fastidieuse que prévue car après l’extraction de la tumeur, le chirurgien et son équipe ont tout essayé pour réparer les dégâts laissés par le myxome au niveau de la valve mitrale… C’est pour cette raison que je vis désormais avec une valve mitrale mécanique et les contraintes de traitement anticoagulation que cela implique.
Quand bien même les myxomes sont je crois assez difficiles à détecter, je réalise après coup que j’ai forcément ignoré quelques alertes et signaux dans le tourbillon de ma vie de femme active et maman solo de deux garçons. J’aurais sûrement pu accorder plus d’attention à cette sensation de « plexus bloqué » que je mettais volontiers sur le compte de l’anxiété et du sacro-saint stress. Et puis, oui bien sûr mon fils ainé passait son bac cette année-là et l’année du bac (et de Parcousup) est souvent épouvantable pour les parents, mais sûrement pas au point de subir ces coups de chaud où tout s’accélère tels que je les connaissais… Et puis surtout comment ai-je pu m’habituer à ce que mon cœur batte si fort, si longtemps ?
Aujourd’hui, grâce à de formidables équipes de soignants (les équipes du CHU de Montpellier, le professeur Frapier, le docteur Prunel à Narbonne, le docteur Besse à Gruissan, les urgentistes à l’hôpital de Narbonne) avec l’amour et la patience de mes proches je vais bien, et je souhaite dire ceci : ne vous habituez pas à ce que votre santé se détériore, la philosophie du « tant que ça roule » est valable pour les voitures, mais vraiment nous valons mieux que ça !
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