Les femmes ont de nombreux récepteurs aux hormones du stress, les catécholamines, au niveau de leurs artères et de leur muscle cardiaque. Leurs artères coronaires (les artères du cœur) sont également plus fines que celles des hommes. Tout cela les rend plus vulnérables aux spasmes artériels (l’artère qui se referme sur elle-même), déclenchés par le stress, avec comme conséquence un risque accru d’accident cardiaque.
Les facteurs de stress sont nombreux en cette période de crise sanitaire, qui génère de nombreuses questions sans réponse : mes enfants ne prennent-ils pas de risque en allant à l’école ? quand allons-nous retrouver une vie normale ? quelles vont être les conséquences économiques sur mon emploi ? où allons-nous pouvoir partir en vacances ? La cohabitation familiale forcée, qui continue pour ceux toujours astreints au télétravail a également posé des questions de couple…
L’ensemble des contraintes actuelles génère un stress chronique. Il induit l’activation du système nerveux sympathique et stimule la sécrétion du cortisol, une hormone qui fatigue le système immunitaire et rend les organes plus fragiles. Le stress chronique est l’un des tout premiers facteurs de risque cardio-vasculaire chez les femmes, avec le tabac. Les personnes sujettes au stress chronique ont tendance à prendre du poids, à négliger l’activité physique et à trouver du réconfort dans le tabac et l’alcool, qui sont de faux amis : ils donnent l’impression d’une détente, mais génèrent en fait davantage de stress.
Le stress est particulièrement délétère chez les femmes en situation de fragilité économique, davantage exposées. Les chômeuses sont davantage concernées par le tabagisme (45 %), la consommation d’alcool à haut risque (13,8 %) et l’obésité (35,1 %) (source HCE). L’accumulation des facteurs multiplie le risque d’accident cardio-vasculaire.
Une forte inquiétude, une mauvaise nouvelle, une situation particulièrement angoissante peuvent créer une situation de stress aigu majeure. Elle conduit parfois à un accident cardiaque aigu : le syndrome de tako-tsubo ou syndrome du cœur brisé. Ce « faux infarctus » du myocarde concerne huit femmes, le plus souvent ménopausées, pour deux hommes. Il en a les symptômes, une douleur intense dans la poitrine, irradiant dans le bras et la mâchoire avec parfois nausées et vomissements, palpitations, perte de connaissance. Mais il s’agit en réalité d’une forme d’insuffisance cardiaque aigue. Le stress brutal déclenche une libération brutale de ces catécholamines, hormones du stress. Elles ont un effet paralysant sur le cœur, qui ne se contracte quasiment plus et n’arrive plus à envoyer le sang dans les artères de notre organisme.
En imagerie, faite en urgence (échographie ou IRM cardiaque), le cœur a une forme caractéristique d’amphore ou de piège à poulpe (tako-stubo). Pris en charge dans les temps aux soins intensifs cardiologiques, le syndrome de tako-tsubo est réversible en quelques semaines le plus souvent, avec un traitement médical adapté.
Le stress n’est cependant pas une fatalité et il existe de nombreuses manières de le combattre : pratiquer une activité physique régulière, s’accorder régulièrement des moments de détente, écouter de la musique, créer du lien social en entrant en contact avec son entourage, éviter l’alcool et le tabac, faire une sieste rapide après le repas du midi, pratiquer la cohérence cardiaque (respiration cadencée) ou la méditation en pleine conscience, rire plusieurs fois par jour et pourquoi pas en pratiquant le yoga du rire, dormir 7 à 8 heures par nuit, manger équilibré en respectant les heures des repas pris en famille…
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