logofg

TEMOIGNAGES
Marseille, enseignante

Carole, 46 ans

Il est important que les femmes ne se laissent plus dire que leurs symptômes sont dus au stress : c’est l’infarctus qui se cache parfois derrière eux.

placeholder image

Souvent fatiguée dès le réveil, j'ai consulté à plusieurs reprises différents médecins qui m'ont traitée pour de l'angoisse et du stress. J'étais étonnée car je n'avais aucune raison de stresser, mais les médecins étaient unanimes alors j'ai arrêté de me poser des questions. Je supportais donc ce que je qualifiais de crises de tétanie : je me sentais oppressée et j'avais des crampes au niveau des épaules et des omoplates. J'avais également des troubles gastriques, ce qui corroborait les hypothèses des docteurs.

Un jour, alors que nous partions chez des amis, je ne me sentais pas très bien. Je pensais encore que mon mal-être était dû à l'angoisse. La douleur n'était pas vraiment forte, alors je n'en ai parlé à personne. J'avais une légère envie de vomir, je me sentais oppressée et j'avais des crampes dans les omoplates et les épaules. En passant en voiture devant un CHU j'ai demandé à mon mari de s'arrêter, je ne sais pas pourquoi. Peut-être mon instinct de survie. J'ai eu la chance de tomber sur une interne avisée qui n'a pas cru à mes explications de crises d'angoisse. Comme j'allais mieux, je voulais repartir de l'hôpital mais elle a souhaité faire des examens complémentaires.

Lorsque les douleurs ont repris (environ deux heures après), elle a pu constater que j'étais en plein infarctus. Les examens de mes artères ont révélé une malformation cardiaque de naissance. J'ai donc subi une opération à coeur ouvert par sternotomie afin de réimplanter mon artère coronaire droite qui était mal placée. Ma vie a basculé.

En un rien de temps je suis passée de femme dynamique fofolle et en bonne santé au satut de "malade cardiaque". Ça a été très difficile à gérer pour moi, non seulement au niveau physique mais surtout au niveau psychologique. Avec le recul je me rends compte qu'à plusieurs reprises j'ai fait des malaises cardiaques qui auraient pu m'être fatals. Après deux ans et demi de lutte et de soins je commence à me sentir mieux. J'ai pu bénéficier du programme PEGASE au CHU de la Timone à Marseille, qui m'a beaucoup aidée à acquérir une hygiène de vie plus respectueuse de mon coeur. J'y ai trouvé l'aide et le soutien pour arrêter de fumer, mieux manger et me motiver à me mettre au sport.

Je témoigne aujourd'hui sur le site d’Agir pour le Coeur des Femmes, car nous, les femmes, négligeons souvent nos symptômes et nos fatigues. L'infarctus chez la femme ne fait pas obligatoirement mal comme on pourrait le croire. J'imaginais une douleur fulgurante, alors que mes symptômes pouvaient facilement passer pour une crise de tétanie ou d'angoisse. J'ai eu beaucoup de chance, car depuis petite j'ai vécu avec cette malformation cardiaque qui aurait dû m'être fatale. Enfant, j'avais un souffle au coeur, puis ado j'ai fait des crises de tachycardie, on m'a toujours soignée pour du stress. Si seulement on m'avait fait une échographie cardiaque, on aurait pu diagnostiquer ma malformation et je n'aurais pas risqué ma vie à chaque instant. Il est important que les femmes ne se laissent plus dire que leurs symptômes sont dus au stress : c’est l’infarctus qui se cache parfois derrière eux.

 
VOIR AUSSI
placeholder

Katia, 55 ans

Lille

Septembre 2019, je quitte mon foyer suite à violence conjugale. Je porte plainte à la gendarmerie puis j’entame une procédure de divorce ; mon 1er électrochoc. Mars 2020 arrivée du Covid-19, confinement seule dans mon appartement et nouvelle ville Le Havre ; chômage partiel à 100% durant 3 [...]

Lire la suite

placeholder

Martine. 61 ans

Médecin de soins primaires (Colmar)

J’ai 61 ans et j’adore les sports extérieurs, la montagne, la nature. Même mon cancer du sein à 30 ans ne m’y a jamais fait renoncer, au contraire, cela a favorisé ma guérison. En 2017, dans un contexte de gros stress chronique familial et professionnel, je ressens soudainement des [...]

Lire la suite

placeholder

Emilie, 36 ans

Infirmière, Issoire

« J’ai perdu mon mari en juillet 2019, brutalement. A la suite de son décès, j’ai été suivie par un psychiatre. Nous avions trois enfants en bas âge et il fallait que je continue à me battre pour elles. Je ne fume pas mais restais très stressée, devant désormais tout assumer seule. En [...]

Lire la suite

 Votre don permettra d’améliorer
la prévention au moment clef
de la vie d’une femme