Dimanche 18 octobre 2020….Il est 17h40. Il est temps de prendre la route pour aller chercher ma fille, Léa en Belgique. Ce matin, je me suis levée avec un mal-être inexplicable, une sensation de fièvre élevée alors que la température est correcte. Ce mal de tête qui me martèle depuis vendredi est toujours là. Grande migraineuse depuis l’adolescence, cette fois-ci la douleur est différente, pulsative, localisée essentiellement au niveau de l’occipital. C’est le premier week-end des vacances de Toussaint, je m’octroie le droit de flâner dans le canapé. Demain je retrouverai ma forme. Je couve peut-être la Covid…Et puis prendre l’air me fera sans doute du bien. Je pars seule.
Sur la route, un tracteur me précède. Impossible de le doubler. Je peste…Je vais être en retard !! Léa va devoir attendre…J’aime être ponctuelle. Les chemins de campagne sont sales…La voiture est toute propre, je l’ai lavée hier… Je sens que tout m’agace outre mesure. Les battements dans la tête sont de plus en plus intenses. Ouf ! Je suis arrivée. Mais où est ma fille ? D’habitude elle m’attend à cet endroit ?! Un vent de panique s’empare de moi, la douleur s’intensifie, j’ai des nausées. Ma tête va exploser, c’est insupportable. Enfin je l’aperçois. Quel soulagement! Je suis rassurée, je me lâche mais a contrario, des douleurs apparaissent au niveau de l’épigastre et entre les omoplates. Je sue énormément sur tout le corps, des gouttes ruissellent sur mon visage. Je décide de faire conduire Léa pour le retour. Je ne me sens pas bien du tout. Nous sommes à 20 kms de la maison, mais je ne tiendrai pas. Léa se gare rapidement et appelle les pompiers à ma demande. L’ambulance arrive et je suis extirpée de la voiture, livide, sans forces, les douleurs sont très fortes, dans l’impossibilité de parler, je suis essoufflée… Installée dans le VSAV, je me sens rassurée. Je suis prise en charge, ma fille sera délivrée de cette responsabilité. L’équipe décide d’appeler le SMUR, mon pouls est filant à 30, impossible de mesurer ma tension. Que m’arrive t-il ? Un problème d’estomac ? Sans aucun doute puisqu’il est à tendance rétro volvulus. A aucun moment je pense au cœur. Le SMUR tarde, je sens que les pompiers s’inquiètent. En intervention sur Lille, l’équipe médicale n’arrive qu’après 50 minutes. C’est très long… Le jeune sapeur me parle pour me garder éveillée. Il est super gentil mais je veux dormir je suis très fatiguée. Je lutte pour garder ouvertes mes paupières.
Le médecin arrive, m’ausculte et lance un coup d’œil qui en dit long….j’ai compris. C’est sérieux. A ce moment-là, je me dis que je ne reverrai plus mes proches Je ne leur ai pas dit au revoir. Sirènes hurlantes, on part en direction du CH d’Armentières pour un scanner. Dissection aortique ? Embolie ? Rien de tout cela, c’est rassurant. Mais les enzymes cardiaques s’affolent. La décision du transfert sur Lille en soins intensifs est prise. Le taux de troponines est toujours en augmentation. Je suis très bien entourée et la prise en charge me réconforte. Au milieu de la nuit je passe une coronarographie qui montre des artères saines. L’échographie cardiaque et l’IRM quant à elles mettent en évidence une déformation du ventricule gauche avec une hypokinésie des parois, une FEVG à 37%. Diagnostic un TAKO TSUBO, syndrome dont j’ignorais totalement l’existence. Je sors de l’hôpital 5 jours après avec un traitement médicamenteux et avec le projet d’une rééducation cardiaque en centre hospitalier.
Quand j’y repense, il y a environ 10 ans, j’ai eu ce genre de malaise au milieu de la nuit, ces mêmes symptômes qui ont duré environ 1h30. Nous n’avions pas appelé les secours….Si j’avais su !!!
Pourquoi ai-je fait un TAKO ? Il y a sans doute un terrain favorable à ce syndrome. Enseignante en primaire, la première période a été très fatigante. Des élèves très gentils mais difficiles sur le plan discipline. J’ai dû prendre énormément sur moi-même. Les conditions sanitaires, les gestes barrières certes indispensables rajoutent un surcroît de travail et de stress. Parler avec un masque toute la journée suffisamment fort pour couvrir le bruit est épuisant .Et puis je ne suis pas satisfaite, j’ai investi énormément dans la préparation du travail en pensant à un projet individualisé pour que chaque élève progresse à son rythme, des heures de préparation hors classe pour que chacun obtienne de meilleurs résultats. Quand j’entends dire que les enseignants sont toujours en vacances et qu’à 16h30 leur journée est déjà terminée Quel leurre !! Ce dernier vendredi, dernier jour de classe avant les vacances, je suis arrivée à 6h30 le matin à l’école pour ranger, classer les dossiers, finaliser les dernières appréciations. La pause du midi a été consacrée aux rendez-vous individuels avec les parents, idem de 16h30 à 18h30.
Perfectionniste, anxieuse, exigeante avec les autres et moi-même, besoin de performance, de challenge, attentive aux autres, ne voulant pas déléguer et souhaitant gérer un maximum, je me suis oubliée… Laissant le stress m’envahir, la fatigue morale et physique me ronger… Et puis il y a eu ce passage à la cinquantaine très difficile pour moi d’accepter. Accepter que mon corps change, Accepter d’avoir plus de passé que d’avenir. Accepter que mes parents vieillissent trop vite et que mes enfants grandissent trop rapidement.
Après ma rééducation cardiaque, je veux continuer à m’occuper de moi. Pratiquer du sport au quotidien, prendre du temps pour la relaxation et surtout POSITIVER et déléguer.
« L’optimisme est un aimant à bonheur, pensez positif Mesdames et vous jouirez pleinement de chaque instant. »
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