Qu’est-ce qu’un arrêt cardiaque ?
Le cœur est un muscle, une pompe alimentée par un tissu électrique, qui lui permet de se contracter pour éjecter 5 litres de sang par minute dans les artères. L’arrêt cardiaque désigne l'arrêt mécanique du cœur qui a une origine électrophysiologique (dysfonctionnement électrique du rythme cardiaque). Il entraîne la suspension de la circulation du sang et l’interruption de l’apport de sang (et donc d’oxygène) vers les organes vitaux, notamment le cerveau. La victime perd connaissance et ne répond pas aux stimulations, ni verbales, ni douloureuses.
L’arrêt cardiaque n'est pas une maladie en soi mais plutôt une complication d'une autre pathologie comme un infarctus du myocarde, une maladie cardiaque, un trouble du rythme cardiaque... C’est la maladie primitive qui se manifeste par des signes avant-coureurs d’où l’importance de connaitre et savoir reconnaitre les symptômes typiques et atypiques.
L’arrêt de la respiration est un des signes qui permet de reconnaître l’arrêt cardiaque : si le thorax ne se soulève plus, le cœur ne bat plus, il faut intervenir très vite. Tout se joue dans les cinq premières minutes. Au-delà de 5 minutes, l’arrêt cardiaque provoque des lésions cérébrales irréversibles. Et au-delà de 12 minutes, c’est le décès. La majorité des survivants connaissent des séquelles, notamment d’ordre neurologique. (voir Agir : les 5 maillons de la survie – lien)
L’arrêt cardiaque peut avoir plusieurs causes
• L’infarctus du myocarde. Une artère coronaire -qui irrigue le cœur- se bouche. Le muscle cardiaque ne reçoit plus d’oxygène, ses cellules meurent peu à peu, tant que l’artère n’est pas débouchée. Cela provoque des troubles du rythme ventriculaire graves (tachycardie puis fibrillation ventriculaire), conduisant à l’arrêt cardiaque.
• une cardiomyopathie (hypertrophie du cœur, dysplasie arythmogène du ventricule droit, cardiomyopathie dilatée…) ;
• Une insuffisance cardiaque
• Une anomalie congénitale du cœur ;
• Un myocardite (infection du cœur)
• Une embolie pulmonaire massive ;
• Une hémorragie digestive ;
• Un traumatisme. Un violent coup au niveau du thorax à un moment donné du cycle cardiaque peut provoquer une fibrillation ventriculaire suivie d'un arrêt cardiaque.
• Un trouble métabolique ou électrolytique (comme une baisse de potassium dans le sang) ;
• Divers troubles respiratoires aigus comme une obstruction des voies respiratoires, une noyade, une infection, une inhalation de fumée… ;
• Une intoxication (comme un surdosage en médicaments, le dopage).
• Un accident vasculaire cérébral massif
Qui peut faire un arrêt cardiaque ?
Certaines personnes sont plus à risque d’arrêt cardiaque. Les personnes qui :
• ont déjà eu un infarctus du myocarde ou un arrêt cardiaque ;
• souffrent d’insuffisance cardiaque ;
• ont des antécédents familiaux d’arrêt cardiaque ;
• ont une maladie cardiaque ou respiratoire susceptible d’entraîner un arrêt cardiaque.
Davantage d’informations :
« L’arrêt cardiaque au féminin : et si c’était vous ? »